REPONSE A NDUME PAR IKONGA

A  NDUME,

 

Sans m’arrêter sur quelques détails présentés et qui ont déjà eu leurs réponses dans le passé, votre texte ci-dessous, plus bas, certes  ré affiché, propose comme solution à la crise congolaise, le SOULÈVEMENT.  Je vous avais déjà répondu par rapport à cette solution. Cf, le sujet “Le soulèvement en question, comme solution à la crise (congolaise)“. Avez-vous retenu  ce que j’ai dit par rapport cette option qui est devenue juste un MANTRA  chez plusieurs?

*L’efficacité dans ce que nous recherchons ne réside pas simplement à la critique négative et à la contestation des propositions des autres pour la sortie de la crise. Je le dirai et redirai, j’ignore combien de fois. L’efficacité c’est aussi proposer des options réalistes  bien articuléesIl ne suffit pas de suggérer une idée :(1) “solution-soulèvement  populaire!”; 2) “solution prise en charge par les Congolais eux-mêmes“), et on s’arrête là.  Il faut articuler cette idée en proposition complète, en projet complet pour sa faisabilité, pour  sa praticabilité en tenant compte du contexte de cette crise et des enjeux de l’heure. Les temps changent et les temps ont changé, donnant au monde et son évolution une nouvelle dynamique opérationnelle  à laquelle les Congolais que nous sommes devons nous adapter. À ce sujet, j’avais déjà parlé d’une évaluation de la situation globale de la RDC en ce contexte de crise, évaluation  à partir de laquelle des propositions réalistes peuvent émaner. Le CET est en UNE. Elle ne pas la seule. Notre compatriote Utchudi, par exemple appuyé par Mama Kanku,  avait proposé l’idée d’une conférence ou un mécanisme international  permettant d’évaluer la situation de la RDC et d’en proposer une solution appropriée. Mais faudrait-il, encore là, ne pas s’arrêter à cette simple suggestion mais aller plus loin et en élaborer un projet réaliste complet afin que cette option d’une conférence internationale s’accomplisse.  Ce qui serait déjà une option de plus  en marge du CET qui demeure toujours un  projet valide  et une option à considérer en attendant d’autres. J’avais déjà noté, à plus d’une fois, que la sous-tutelle demeure une option dans cette évaluation de la situation globale  de la RDC. Et dire “demeure une option”  ne signifie pas “reste une option irréversible“.   Elle peut aussi l’être, tout dépend de la conclusion à laquelle l’évaluation de la situation globale de la crise nous conduira. Faudrait-il u n dessin vraiment pour qu’on  réalise cela?  Le calcul de probabilité par le CET lié au risque en l’air dans le pays a induit une telle éventualité de sous-tutelle. Tout analyste, toute étude sérieuse se risque une telle augure rationnelle. Cela serait-il un fait  “marsien” ou “jupiterien” pouvant scandaliser?

Mais le grand dommage est que nous nous acharnons négativement depuis une année et demi sur  le CET. Comme si les auteurs du CET en ont empêché l’élaboration d’autres (projets) plus valides. Combien de fois doit-on faire cette observation. Serait-ce l’infécondité en production des projets porteurs alternatifs qui nous gangrène et nous ruine  pour nous limiter simplement à l’opposition émotive et démolissante?  pensons-y.

 

*Notre compatriote Djamba YOHÉ vient d’en esquisser UN à son niveau. Ne perdons pas notre temps uniquement à démolir la proposition de Monsieur YOHÉ. Trions ce qui semble fécond qui apporte un plus. Il faut poursuivre dans le même sens. Libre à tous les Congolais de proposer ce qui peut aider le pays. C’est beaucoup mieux que de passer du temps à s’autodétruire en faisant du “sur place“.  personne n’y gagne.  Quand nous allons par exemple passer du temps à crier: Oui, YOHÉ ne connait  rien! Il raconte des histoires; son projet est une traîtrise et ne peut pas aider le Congo! C’est une duperie!

Que gagnons-nous et que gagne le Congo, en retour, de ce type de dénigrement? Rien. Soyons mûrs et faisons des choses en personnes de maturité, au risque d’être une perte du temps pour nous.  Les Chinois sont en train de monter en flèche dans presque tous les domaines parce qu’ils prennent tout au sérieux, ils prennent tout comme un défi majeur à relever dans et pour leur vie.  Ils s’y concentrent  et y  œuvrent d’arrache-pieds.  Avez-vous vu  leur dernière production, fruit d ‘une coopération intéressante et intéressée  avec les USA et l’Europe? C’est un avion de l’envergure d’un Air-bus européen ou d’un Boing  américain de calibre supérieur. Malgré ce succès, ils continuent à coopérer avec l’Occident  pour tirer des Occidentaux le maximum  dont ils ont besoin.  Les Japonais continuent à coopérer avec les Américains, en dépit de la meurtrissure historique subie par ces derniers. Jusqu’à présent la présence américaines au Japon est bien là bien ressentie. Y-a-t-il en jeu ici la question de la recolonisation?  Au CONGO, nous devons éviter de trop plonger dans une panique  sans relâche  qui risque de nous faire perdre même les opportunités salvatrices qu’offre ouverture intelligente. Moins d’émotions trop nationalistes peut aider.

 

*J’ai une fois posé la question: quelqu’un peut-il me citer un seul pays dans le monde, depuis la création de l’ONU  après la seconde guerre mondiale, où cette ONU intervenant pour le besoin d’une cause ou d’une situation bien précise, est restée jusqu’à date sans mettre fin à sa mission bien définie, soi-disant pour ré-coloniser ce pays  assisté?  Il n’y a jamais eu de réponse jusqu’au moment où j’écris ces lignes.  Mais l’ONU le ferait-elle simplement et exceptionnellement seulement dans le cas du Congodéfiant l’entièreté de sa charte ainsi que le monde entier  qui pourrait ainsi naïvement accepter d’être roulé dans la farine?  Reconsidérons un  peu notre façon de raisonner. Ne soyons pas autant paranoïaques, mes amis. Oui, on connait la gloutonnerie des pays capitalistes face aux ressources naturelles.  Mais de là à penser que le Congo sera purement et simplement, et surtout exceptionnellement, victime de la recolonisation par l’ONU, il y a lieu de se poser rationnellement des questions sur notre dialectique, lorsque surtout l’on sait que, dans chaque pays au monde, les gens intelligents ne manquent pas et, de surcroît, observent le comportement de l’ONU (institution internationale à laquelle ils ont adhéré via l’adhésion de leurs pays) et sa façon d’accomplir ses missions humanitaires.  LA RECOLONISATION DU CONGO PAR L’ONU? Mon Dieu!  Je serai curieux de connaître un accompagnement ou une sous-tutelle  par l’ONU qui aurait conduit jusqu’à date à la recolonisation définitive d’un pays assistéLe nationalisme radical devrait être pesé à l’aune des avantages avérés que procurent l’ouverture et la coopération éclairées avec d’autres pays et des institutions internationales commises aux besoins humanitaires des nations nécessiteuses.

*

 

Paix chez vous.

 

Ikonga W. Wetshay.

Mai 2017

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